Optimisme et pessimisme sur le règne de la justice

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Les difficultés auxquelles nous avons abouti apparaissent dès l'Antiquité grecque.

Dans sa Théogonie, Hésiode (VIIIe - VIIe siècle avant J.-C.) conclut son récit sur la succession des générations divines : elle s'achève triomphalement avec le règne de Zeus, qui associe l'intelligence, la force, ainsi que la justice, par son union avec Thémis (le principe ordonnateur du juste). Il enfante avec elle les trois Heures, l'Ordre (Eunomia), la Justice (Dikè), l'application et l'observance du juste, et la Paix (Eirenè).

Il reviendrait donc à Zeus, à un dieu suprême, de faire régner la justice.

Dans son autre ouvrage Les Travaux et les Jours, Hésiode se montre bien plus pessimiste pour l'humanité, qui fait preuve de moins en moins de justice (dikè) et de plus en plus de démesure violente et insensée (hybris) : la succession des races humaines dégénère ainsi, depuis le premier Âge d'Or jusqu'au dernier et actuel Âge de Fer. Dans ce dernier stade, la méchanceté est telle, jusqu'au sein des familles, que les déesses Aidos (le respect intime) et Némèsis (la juste colère) abandonnent l'humanité à ses maux.

L'humanité a besoin du règne de la justice.

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